mercredi 15 juillet 2009

Hawkwind - Space Ritual (1973)

















Il me semble impossible de commencer un Théma "Space Rock" sans vous parler des fondateurs du genre, Hawkwind, dont certains d'entre vous auront peut-être entendu parler comme étant "l' ancien groupe de Lemmy Kilmister, tu-sais-le-chanteur-de-Motörhead-oui-celui-avec-le-poireau-et-la-bouteille-de-Jack-Daniel's-rock'n roll, quoi...". En fait, celui-ci n'intégra le groupe que de 1972 à 1975, date à laquelle il fut arrêté à la frontière canadienne pour possession d'amphétamines. Une dernière anecdote? "Motörhead" est aussi le titre du dernier morceau qu'il composa pour Hawkwind. Stupéfiant, non?...
Avant d'être le bébé de Lemmy (basse, chant), Hawkwind est d'abord celui de Dave Brock (guitare, chant), seul membre originel, aux commandes du vaisseau depuis près de 40 ans. Sur l'album qui nous intéresse ici, le collectif anglais réunit le poète Robert Calvert, Del Dettmar (synthé, sons), Dikmik (bruitages électroniques, oscillo surnommé "Audio Generator"), Simon King (batterie), Nick Turner (flute, sax, chant) et enfin Liquid Len and the Lensmen (lumières) et la danseuse Stacia pour les shows. Car ce "Space Ritual" est en fait un album live, issu de concerts donnés à Londres et Liverpool en décembre 1972. Deux concerts, ou plutôt deux célébrations auréolées d'un mysticisme celte, conjuguant musique, lumières et danse, les yeux et l'esprit perdus dans les étoiles.
Dès les premières secondes, "Earth Calling" vous libère de la pesanteur avant que "Born to Go" ne vous emmène à bord d'un chopper cosmique à la découverte de l'inconnu, propulsée par le jeu de basse groovy et hypnotique -déjà typé, donc- de Lemmy. Toutefois, si ce rock racé et cadencé ne manque d'évoquer celui d' Easy Rider, il se distingue nettement des univers beat et hippie par ses aspirations spatiales et un côté obscur plus proche de Black Sabbath que de Steppenwolf.
Les morceaux, dépassant souvent les huit minutes, vous emmènent aux côtés de ces guerriers célestes en plein infini, portés par des vents stellaires faits de strates de distos, wha, réverb, oscillations et effets au psychédélisme floydien, croisant çà et là une flûte ou un sax, étranges comètes aux résonnances tour à tour mélodiques ou crissantes, avant que la course ne se fige à l'approche d'une planète tandis que la voix de Calvert s'élève sur des ambiances glacées pour déclamer une poésie d'outre-espace... pour mieux repartir à l'assaut du cosmos ensuite.
Si vous avez raté la navette de 1973, il n'est pas trop tard.

écouter l'album sur Deezer
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regarder un live de "Silver Machine" (le hit malheureusement absent de "Space Ritual")
Hawkwind à Stonehenge, en 1984: part. 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6