mercredi 15 avril 2009

Electric Electric - Sad Cities Handclappers (2008)

















Duo guitare-batterie (devenu depuis trio avec l'arrivée d'un clavier), Electric Electric est pour moi LE groupe français de l'année 2008.
Bien qu'influencée par le rock-noise du Chicago des années 90, et plus particulièrement les groupes de Steve Albini (Big Black, Shellac) dont elle tire sa sècheresse rythmique, la musique des strasbourgeois se rapproche davantage du math-rock de Battles, avec une maîtrise du beat afro à renvoyer les (pourtant excellents) Foals et leur album "Antidotes" à leur copie.
Les boucles de guitare se juxtaposent et saturent le cerveau tandis que la batterie s'adresse au corps, en une musique surtendue, épileptique et frénétique menant à la transe... et à la danse.
A découvrir AB-SO-LU-MENT ICI (en écoute intégrale)

site Electric Electric

1980 - s/t (2007)
















Quatuor avignonnais, 1980 conjugue avec brio la rigueur et la versatilité rythmique du math-metal avec la complexité, le groove et les progressions mélodiques du jazz-fusion.
Ce premier album oscille entre les deux univers, renvoyant tant à Meshuggah et Cynic (dont le groupe fit la première partie) qu'à Weather Report, au Mahavishnu Orchestra ou -pour citer des contemporains- Mats and Morgan (jeunes prodiges du jazz révélés par Zappa) avec un feeling, une technicité et une fluidité parfaite.
Colorée et chaleureuse,tout comme la pochette de l'album, cette autoprod fait montre d'une grande maturité musicale.
Trois petits morceaux seulement sur leur myspace, mais qui devraient vous donner envie d'en entendre davantage.

Tant de nouveautés, mais si peu de temps...

Amis lecteurs, bonsoir...
Après quelques semaines de disette musicale, votre humble serviteur a subi (avec bonheur) un déferlement de nouveautés.
Ayant trop peu de temps pour aborder en détail chacune de celles-ci, je me livrerai donc, une fois n'est pas coutume, à des chroniques express, pour vous faire découvrir un maximum de petites pépites. Les liens officiels ou pratiques seront comme toujours indiqués en bas des posts. J'espère que vous y trouverez les infos qui combleront de fort probables lacunes.
Bonne chasse aux trésors.

Cloudkicker - The Discovery (2008) + The Map Is Not The Territory (2009)


Cloudkicker est l'oeuvre d'une seule personne: Ben Sharp, originaire de L.A. et baujourd'hui basé à Columbus (Ohio).
Sur l'album et le EP, c'est lui qui assure guitare-basse-batterie-samples-et-tout-le-reste, artwork y compris.
Quid de la musique? Un math-metal instrumental entre Meshuggah (la complexité rythmique) et les ambiances et circonvolutions de Devin Townsend -période "Ocean Machine"- : les riffs se meuvent en vagues rythmiques dans lesquelles la mélodie se reflète et vacille, aidée en cela par des violonings hypnotiques.
A noter, l'album et le Ep sont en téléchargement gratuits.
Je me permettrai de citer l'artiste en conclusion: "this album was recorded for a grand total of $0, and is therefore being distributed for free. if you paid money for this you're a sucker."
A découvrir absolument (20.000 personnes l'ont déjà fait).
Puisqu'on vous dit que c'est en téléchargement légal et gratuit (et au format qui vous sied) !!!

myspace Cloudkicker

Caverns - Kittens! (2008)
















Basé à Washington, Caverns délivre une musique hybride aux croisées du math-rock et du metal progressif, à laquelle la composition peu courante du groupe n'est sans doute pas étrangère; une guitare, une batterie, pas de chant mais un piano qui confère au trio sa personnalité unique.
Après une courte plage de feedback, "Spreading like a virus" ouvre les hostilités en un déferlement de riffs de guitare touffue boosté par un piano tourbillonant avant de partir en dissonances. Plus calme et aéré, le morceau suivant fait la part belle à la mélodie naissant des touches blanches et noires.
Ce trop court EP oscillera ensuite de la même manière entre moments de chaos et d'accalmie, tantôt bancal et tumultueux ("Dance you son of a bitch", où piano syncopé et guitare dissonante se répondent avant de s'unir avec autant de fracas qu'une tempête en pleine mer), parfois jazzy ("Stop being paranoid"), avant une dernière charge mélodique dopée à la testostérone (le bien nommé "Remasculator") uppercut qui vous laissera k.o., mais la tête sur l'oreiller ("Pillow Talk").
Des titres évocateurs pour une musique évocatrice...

myspace Caverns