jeudi 11 décembre 2008

A Perfect Circle - Thirteenth Step (2003)

Retour d' A Perfect Circle après quelques changements de personnel. Départ de Troy Van Leeuwen pour rejoindre Queens of the Stone Age, de Paz Lenchantin partie offrir ses services à l'ex-Smashing Pumpkins Billy Corgan dans son projet Zwan. Arrivée d'une autre "ex-citrouille", le guitariste James Iha et de Jeordie White, plus connu sous le pseudo Twiggy Ramirez, bassiste de Marylin Manson...
"The package" ouvre l'album sur une guitare limpide et une batterie très sèche, compensée par l'arrivée d'une basse souple. Les guitares se croisent et tissent leur mélodie. Le son est plus homogène que sur le précédent album, plus lié. Le chant de Maynard James Keenan s'avère plus émotionnel et nuancé, plus juste, dans tous les sens, tout en retenue durant la première partie du morceau, rendant plus explosive l'explosion des riffs guitares d'Howerdel et Iha, au jeu percutant. Autre constat, le groupe prend le temps de développer ses atmosphères, ce premier morceau dépassant les 7 minutes, soit presque 3 de plus que le plus long morceau de "Mer de Noms". "Weak and powerless", quoique plus court, est tout aussi tortueux, les arabesques de guitares boostées par la frappe dynamique de Josh Freeze vous propulsent en apesanteur. "The noose" vous laisse tout là-haut, enveloppé dans des nappes de clavier aériennes, tandis que le chant, à la fois fragile et serein vous file la chair de poule. Sur le morceau suivant, c'est la guitare qui à son tour s'envole. Retour ensuite à une ambiance plus cotonneuse avec "Vanishing" et mélancolique ("A stranger", auquel le violon donne un charme délicieusement suranné). Le retour de la batterie se fait sentir sur "The Outsider", la basse fait revenir une certaine tension avant que les guitares ne se livrent de nouveau à leurs échanges arachnéens avant le point d'orgue final, tension qui se maintiendra sur Crimes, de manière plus larvée et monocorde (et je ne plaisante pas sur le bassiste qui semble découvrir avec bonheur de nouveaux horizons...) avant de disparaître sur "The nurse who loved me" (une reprise de Failure), sorte de berceuse intimiste où les cordes -y compris vocales- trouvent un équilibre subtil. "Pet" vient après une courte transition souffler le chaud et le froid, plombant de nouveau le son pour vous ramener à terre, pour vous laisser ensuite vous échapper vers ces hauteurs obsédantes le temps d'un dernier "Gravity".
Un disque de metal intelligent, subtil, poétique, progressif, mélancolique, envoûtant, intense... perfect?
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